La créativité coule dans les veines de Katia. Depuis 32 ans au Maroc, elle a connu plusieurs vies de créatrice avec deux constantes : les bijoux et les perles. Initialement, avec ses assemblages de perles, elle fut pionnière dans la fantaisie sur Casablanca. Auto-entrepreneuse, elle a d’abord conçu la marque Katia Créa pour abriter ses créations et ses ateliers dans le domaine du bijou mais aussi de la décoration. D’une belle rencontre avec un joaillier professionnel est née la possibilité de mêler perles et métaux dans le cadre d’une collaboration aussi technique qu’esthétique. Il y a 6 ans, elle se recentre donc sur les bijoux et crée la marque Akalia qui scelle autour du A, présent dans tous les prénoms de la famille, un joli clin d’œil à ses principales sources d’inspiration que sont la nature et l’orient. ”Akal”, en effet, signifie “terre” en amazigh.
Ses quatre collections reflètent sa personnalité : sa passion du jardin et des plantes, son amour pour le Maroc, l’eau et le soleil. Le chic intemporel qui les caractérise résulte aussi du dialogue constant qu’elle entretient avec sa clientèle au sein de son atelier-boutique ou lors de ses multiples expositions-ventes au Maroc et en France. De temps à autre, elle produit des pièces plus volumineuses ou sur-mesure qu’elle réserve à de grands événements et présente dans les média comme ce reportage photo effectué avec la chanteuse Dièse pour le magazine Hola et dont elle est particulièrement fière. Aujourd’hui, sa créativité s’épanouit toujours sur le thème de la nature mais évolue dans 3 nouvelles directions. D’une part, persister dans la combinaison de ses passions pour le bijou et le jardin pour proposer des pièces plus en volume et plus imposantes. D’autre part, élaborer des bijoux “verts” à base d’éléments jetés ou donnés. Enfin, donner libre cours à la dimension recyclage en créant des objets insolites.
Katia aime que les bijoux aient un nom et portent du sens. Là, elle redore, elle patine, elle redonne vie.
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Ce qui la rend le plus fière : “Quand mes clientes apprécient mon travail et portent mes créations”

Neli est d’origine bulgare. A Casablanca depuis 28 ans, c’est en tant que professeur de piano qu’elle a mené sa carrière professionnelle. Si elle adore la musique, le caractère intangible de son exercice l’a poussée à sans cesse rechercher un équilibre dans la réalisation d’objets. Depuis l’enfance, elle pratique des activités manuelles comme la peinture ou la couture mais aime tout ce qui lui permet de façonner avec ses mains et laisser une trace de ses goûts artistiques. Ainsi, naturellement, a-t-elle profité de tous les ateliers des bénévoles de CASA Accueil pour découvrir de nouvelles pratiques comme le cartonnage, la peinture sur verre ou sur bois…Sa créativité lui permet d’occuper son temps libre et aussi parfois de compléter son budget. Ses productions font le bonheur de sa famille et de ses proches à qui elle a toujours fait des cadeaux manuels et personnalisés. Son inspiration dépend de son humeur, des idées glanées à droite à gauche ; elle peut aussi trouver un point de départ dans des objets usuels. Ainsi, à partir de vieux cartons à chapeaux, a-t-elle créé des lampes et des appliques. Si ses réalisations sont variées et matérialisent ce qui lui passe par la tête à un moment précis, elle observe néanmoins qu’elle s’exprime en utilisant souvent les couleurs rouge et verte. Clin d’œil du destin car si ces teintes sont très présentes dans la nature, ce sont aussi les couleurs principales des drapeaux bulgare et marocain.

De sa Bulgarie natale, elle continue de marquer 2 temps forts dans l’année. Le 1er mars pour l’arrivée du printemps (Martenitzata) , où l’on offre à ceux que l’on aime des petits objets rouge et blanc afin de leur souhaiter santé et bonheur. Ces petits objets souvent fabriqués manuellement sont accrochés aux arbres par leurs récipiendaires en faisant un vœu. Le 24 mai est “la fête des lettres” qui commémore la création de l’alphabet cyrilique  et célèbre la culture et la tradition bulgare.

Après avoir gâté son entourage de ses productions, Neli s’oriente aujourd’hui vers la transmission et se réjouit notamment de voir ses petits-enfants arriver à un âge où elle va pouvoir leur enseigner ses nombreux savoir-faire.

Ce qui la rend la plus fière : “Persévérer dans mes activités et oser exposer ce que je fais”

Marine prend des cours de dessin et de peinture dans des cadres variés depuis l’enfance. Elle en a à son tour donné en atelier et en école à Grenoble. Elle a par ailleurs organisé des animations peinture dans des EHPAD. Suite à cette expérience, il y a de cela 10 ans, elle s’est formée en Art Thérapie et dispose de 2 diplômes dans ce domaine (AFRATEM et Cassiopée). Grâce à ces formations et ces validations elle a travaillé en Art Thérapie avec des enfants et adultes en situation de handicap tout en continuant à exercer en EHPAD. Depuis 3 ans au Maroc, elle pratique son art pour son propre plaisir et s’inspire de photos prises dans les médinas notamment. Ses sujets de prédilection sont les scènes de vie quotidienne dont elle cherche à retranscrire l’ambiance qu’elle perçoit. La manière dont elle approche ses sujets passe par de nombreux croquis à la gouache, au bic ou au crayon avant de finaliser à la peinture acrylique, souvent sur de petits formats. Les personnages sont souvent au cœur de ses réalisations et elle aime notamment capturer plusieurs instants d’un même mouvement. Elle a aussi réalisé de la peinture sur bois. Perfectionniste, elle peaufine beaucoup, cherche en permanence à progresser et continue à prendre des cours.
Avec le déplacement à Casablanca il y a deux ans, Katia a arrêté son activité professionnelle et a pu reprendre les activités créatives qu’elle affectionnait adolescente. Avoir le temps de réfléchir, d’essayer, pouvoir s’inspirer des travaux des autres, notamment via les ateliers de CASA Accueil lui ont permis de s’essayer à de nouveaux loisirs créatifs comme la broderie de Fès, la pysanka ou le crochet. Le point de départ de ses réalisations est souvent un détail ou une œuvre qui l’inspire. Elle aime capturer une idée et essayer de l’adapter à sa sauce comme les recettes qu’elle met en œuvre sans les suivre littéralement. La série des turbans est une représentation originale qu’elle imagine née de son attirance pour les tissus, les plissés mais aussi pour le mystère.

Ce qui la rend le plus fière : “Quand je pense ou que les autres pensent que c’est bien. Quand, enfin, je peux considérer que c’est fini.” (Marine)

Ce qui la rend la plus fière : “passer de l’idée à l’objet… sans écart”. (Katia)